Le CECO a fêté ses 10 ans le 12 novembre 2014, au Bernerhof à Berne. Dans leurs présentations, la chancelière fédérale Corina Casanova, Jürg Schmutz, le professeur Kurt Nuspliger et Sacha Zala ont jeté un coup d’œil rétrospectif sur les dix premières années du CECO et ont esquissé les défis restants et à venir.
Dans son allocution de bienvenue, la chancelière fédérale Corina Cananova a souligné les mutations permanentes et rapides qui marquent le travail non seulement des archives, mais également des administrations publiques dans leur ensemble, à l’exemple des activités dans le domaine de GEVER. En même temps, elle a rappelé qu’au-delà des discussions techniques, il s’agit de ne pas perdre de vue les changements organisationnels et culturels qu’implique l’archivage numérique.
Jürg Schmutz, archiviste de l’Etat de Lucerne et président de la Commission de surveillance, a retracé l’histoire de la création du CECO et a résumé les activités accomplies jusqu’ici. Un coup d’œil rétrospectif sur l’étude stratégique de 2002 montre que le CECO n’a certes pas atteint la taille visée alors, mais qu’il a toutefois accompli les tâches qui avaient été esquissées.
Le professeur Kurt Nuspliger, ancien chancelier d’Etat du canton de Berne, a ensuite rappelé à l’assemblée présente l’importance de la transparence pour une démocratie. Le principe de la transparence est entretemps inscrit dans les différentes lois sur la transparence dans l’administration, tant à la Confédération que dans de nombreux cantons. Cependant, le deuxième pilier important de la démocratie est l’archivage. A la lumière de l’exemple du canton de Berne, le professeur Nuspliger a expliqué ce qui a été accompli en matière de records management et d’archivage numérique ces dernières années.
L’historien Sacha Zala, directeur des Documents Diplomatiques Suisses et président de la Société suisse d’histoire, a conclu en évoquant l’archivage numérique vu sous l’angle des usagers des archives, des chercheurs et des chercheuses. Il a mis en garde contre le fait que le grand potentiel que les archives numériques recèlent pour la recherche pourrait paradoxalement devenir un prétexte de limitation à l’accès aux sources. Par la même occasion, il a appelé le CECO à accorder une attention accrue à l’accès aux archives numériques.
Le jubilé s’est terminé en beauté avec un apéritif.
